UNIVERSITY OF PENNSYLVANIA - AFRICAN STUDIES CENTER
Participation et Organisation

Participation et Organisation


E/ECA/PSPI.9/24 30 avril 1996 NATIONS UNIES
FRANCAIS CONSEIL ECONOMIQUE ET SOCIAL Original : ANGLAIS

COMMISSION ECONOMIQUE POUR L'AFRIQUE

Neuvi me session de la Confrence des
planificateurs, statisticiens et spcialistes de la population et de l'information africains

Addis-Abeba (Ethiopie) 11- 16 mars 1996

RAPPORT DE LA NEUVIEME SESSION DE LA CONFERENCE DES PLANIFICATEURS, STATISTICIENS ET SPECIALISTES DE LA
POPULATION ET DE L'INFORMATION AFRICAINS E/ECA/PSPI.9/24 A. Participation et organisation des travaux

1. La neuvi me session de la Confrence des planificateurs, statisticiens et spcialistes de la population et de l'information africains s'est tenue au si ge de la CEA,  Addis-Abeba, du 11 au 16 mars 1996. La Confrence a t ouverte par Mme Nancy Hafkin, Fonctionnaire charge du Syst me panafricain d'information pour le dveloppement (PADIS) au nom de M. K.Y. Amaoko, Secrtaire excutif de la Commission conomique pour l'Afrique.

2. Ont particip  la runion les reprsentants des Etats membres suivants de la Commission : Algrie, Angola, Botswana, Burundi, Burkina Faso, Cameroun, Congo, Cte d'Ivoire, Djibouti, Egypte, Erythre, Ethiopie, Gabon, Gambie, Ghana, Guine, Guine quatoriale, Kenya, Lesotho, Libria, Madagascar, Namibie, Niger, Nigria, Ouganda, Rpublique-Unie de Tanzanie, Rwanda, Swaziland, Togo, Tunisie, Za re, Zambie et Zimbabwe.

3. Les Etats membres ci-apr s des Nations Unies taient reprsents par des observateurs : Etats-Unis d'Amrique, France, Inde et Royaume-Uni.

4. Les organismes ci-apr s de l'Organisation des Nations Unies taient reprsents : Division de la statistique de l'ONU (New York), Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP), Programme des Nations Unies pour le dveloppement (PNUD), Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF), Banque mondiale, Organisation des Nations Unies pour l'ducation, la science et la culture (Unesco), Organisation internationale du Travail (OIT), Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).

5. L'organisme intergouvernemental ci-apr s tait prsent : Communaut conomique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO).

6. L'Organisation de l'unit africaine tait reprsente  la session.

7. Etaient prsents des observateurs des instituts ci-apr s: Overseas Development Administration (ODA), Bureau du recensement des Etats-Unis, Institut de formation et de recherche dmographiques (IFORD), AFRISTAT, Regional Institute for Population Studies (RIPS), Institut de gestion pour l'Afrique de l'Est et l'Afrique australe (ESAMI), Institut sous-rgional de statistique et d'conomie applique (ISSEA), Centre africain de recherche applique et de formation en mati re de dveloppement social (ACARTSOD), Fdration internationale pour la planification familiale (IPPF), Institut national de la statistique et des tudes conomiques (INSEE), Centre international sur la physiologie et l'cologie des insectes (ICIPE), Eastern African Statistical Training Centre, Comit permanent inter- Etats de lutte contre la scheresse dans le Sahel (CILSS), Institut africain de dveloppement conomique et de planification (IDEP), Institute of Statistics and Applied Economics (ISAE), Institut international pour la recherche sur l'levage (ILRI), Centre rgional africain de technologie (CRAT), Enqute dmographique et de sant (EDS), CODESRIA, Office statistique des Communauts europennes (EUROSTAT), Commission du bassin du lac Tchad (CBLT), Carnegie Corporation et CEPED.

Allocution d'ouverture (point 1 de l'ordre du jour)

8. Dans son discours d'ouverture, lu en son nom par une fonctionnaire du secrtariat, M. K.Y. Amoako, Secrtaire excutif de la Commission conomique pour l'Afrique et Secrtaire gnral adjoint de l'Organisation des Nations Unies a soulign les objectifs de la runion au nombre desquels figuraient l'examen de la situation conomique et sociale de la rgion, l'tude des moyens par lesquels les spcialistes prsents  la runion pouvaient oeuvrer de concert pour amliorer la planification et donner  la CEA des avis sur l'assistance stratgique qu'elle pouvait fournir aux Etats membres.

9. Le Secrtaire excutif a soulign que les rsultats conomiques de l'Afrique ne s'taient amliors que lg rement au cours des deux derni res annes. Le secteur minier avait enregistr une croissance tandis que la production agricole et industrielle avait baiss. Alors que les flux de ressources extrieures s'taient rduits, la dette extrieure avait, elle, augment. La situation sociale s'tait dtriore. Face  ce tableau plutt sombre, le Secrtaire excutif a soulign la ncessit de renforcer la comptitivit des conomies africaines en poursuivant de faon rsolue l'intgration conomique rgionale.

10. Il a ensuite prsent les principales questions  l'ordre du jour de la Confrence,  savoir le dveloppement du secteur de l'nergie, le cadre analytique des rformes, le probl me de l'accroissement toujours lev de la population, la mise en oeuvre des programmes d'action, rgional et mondial, sur la population et les dfis que pose l'environnement urbain. Les participants auraient galement  examiner, dans le sens d'une plus grande efficacit, les modifications  apporter au mandat du Comit sur l'valuation des besoins et l'laboration de stratgies (EBES), l'tude rgionale sur l'organisation et la formation dans le domaine de la statistique et la poursuite de la mise en oeuvre du Plan d'action d'Addis-Abeba pour le dveloppement de la statistique dans les annes 90. S'agissant du th me de la session, les participants seraient appels  examiner les moyens par lesquels la technologie de l'information pouvait tre utilise pour acclrer le dveloppement socio-conomique dans la rgion ainsi que les travaux de la CEA en vue de promouvoir le dveloppement des syst mes d'information en Afrique et l'importance des normes dans ce domaine. Parmi les vnements marquants de cette session, figurait la tenue d'un atelier sur la diffusion de donnes, anim par un reprsentant du Bureau du recensement des Etats-Unis.

Election du bureau (point 2 de l'ordre du jour)

11. La Confrence a lu la Zambie comme Prsident, le Sngal Premier Vice- Prsident, l'Egypte Second Vice-Prsident et le Cameroun Rapporteur.

Adoption de l'ordre du jour (point 3 de l'ordre du jour)

12. La Confrence a adopt l'ordre du jour suivant :

SEANCES PLENI~RES

1. Allocution d'ouverture.

2. Election du bureau.

3. Adoption de l'ordre du jour.

4. Etude des besoins en statistique et laboration de stratgies pour le dveloppement de la statistique : l'exprience africaine.

5. Mise en place de l'Autoroute de l'information en Afrique.

6. Rapport intrimaire sur la mise en oeuvre de la Dclaration de Dakar/Ngor et du Programme d'action issu de la CIPD du Caire de 1994.

7. Application des syst mes de prvision  court terme pour la conception de politiques et la gestion conomique dans diffrents pays africains. Comit de la population

8. Election du bureau.

9. Evaluation des probl mes et politiques associs  l'environnement urbain dans les pays membres de la CEA.

10. La planification familiale telle que perue dans le contexte des valeurs socio-conomiques et culturelles dans les pays membres de la CEA.

11. Activits en mati re de population en 1994-1995, examen du programme de travail approuv pour 1996-1997 et programme de travail provisoire pour 1998-1999. Comit de la planification

12. Election du bureau.

13. Planification stratgique et gestion macro-conomique.

14. Rationalisation et utilisation des ressources nergtiques en Afrique.

15. Rapport de l'Institut africain de dveloppement conomique et de planification.

16. Examen du programme de travail. Comit de la statistique

17. Election du bureau.

18. Mise en oeuvre du Syst me de comptabilit nationale de 1993 dans la rgion africaine.

19. Le Comit de coordination pour le dveloppement de la statistique en Afrique (CASD) et ses sous-comits : principales activits menes et probl mes divers.

20. Enqute rgionale sur l'organisation de la formation dans le domaine des statistiques: rsultats de l'analyse pilote.

21. Activits statistiques de la CEA en 1994-1995, programme de travail approuv pour 1996- 1997 et tendances pour 1998-1999.

Comit de l'information

22. Election du bureau.

23. Dveloppement des capacits en technologie de l'information en Afrique.

24. Promotion des normes pour l'change d'informations pour le dveloppement en Afrique.

25. Amlioration de l'acc s  l'information pour le dveloppement en Afrique.

26. Progr s raliss dans l'excution du programme de travail de la CEA relatif aux syst mes d'information pour le dveloppement et programme de travail pour 1996-1997.
Reprise de la sance plni re

27. Adoption du rapport.

28. Questions diverses. 29. Clture de la runion.nCompte rendu des travaux

Evaluation des besoins en statistique et laboration de stratgies pour le dveloppement de la statistique : l'exprience africaine (point 4 de l'ordre du jour)

13. Le secrtariat a prsent ce point de l'ordre du jour sur la base du document E/ECA/PSPI.9/2, intitul "Evaluation des besoins en statistique et laboration de stratgies pour le dveloppement de la statistique: l'exprience africaine".

14. Le reprsentant de la Banque mondiale a complt l'expos du secrtariat en prsentant un document intitul "Statistical Needs Assessment and Planning: A Review of Approaches and Current Practices" (valuation et planification des besoins en mati re de statistique - tude des approches adoptes et des mthodes en vigueur), qui constituait une suite et un dveloppement du cadre directif de l'valuation des besoins tabli par le Comit de coordination pour le dveloppement de la statistique en Afrique (CASD). Il a dclar que ce document tait le fruit d'une troite collaboration regroupant divers organismes et plusieurs pays africains, avec des orientations donnes par le CASD, et que son laboration avait t coordonne par la Banque mondiale. Le document devait tre un instrument pour les dcideurs, les planificateurs et les statisticiens et un guide pour les bailleurs de fonds susceptibles d'tre sollicits pour le financement du dveloppement de la statistique dans les pays africains. Il avait pour objet de dcrire le cadre conceptuel, l'valuation des besoins des pays en mati re statistique, l'laboration de plans statistiques et les questions relatives  la restructuration des institutions; il comportait en outre une prsentation succincte de l'exprience vcue par certains pays dans l'application de programmes relatifs aux besoins en mati re statistique.

15. Plusieurs participants ont remerci le secrtariat d'avoir inclus cette question dans les travaux en sance plni re de la Confrence. En faisant part de l'exprience de leurs pays dans la conduite de l'opration valuation des besoins et laboration de stratgies, de nombreux participants ont fait ressortir un certain nombre de probl mes: manque de communication avec les utilisateurs; lenteur de la communication des rsultats; manque d'organisation des donnes dans beaucoup de services gouvernementaux et, par consquent, ncessit de les organiser; ncessit d'organiser des ateliers pour les utilisateurs. Il a t soulign qu'une opration valuation des besoins et laboration de stratgies tait une opration utilisateurs-producteurs et que l'quipe choisie ou nomme pour l'effectuer devait autant que possible comprendre des planificateurs, des statisticiens, des chercheurs et des experts du secteur priv. Dans l'un des pays, la Direction nationale de la statistique, en entreprenant l'opration, avait t amene  tudier les exigences en mati re de donnes sectorielles pour le suivi des programmes financs par le PNUD au titre du chiffre indicatif de planification (CIP) du pays.

16. Certains participants ont estim que les oprations d'valuation des besoins et d'laboration de stratgies devraient tre correctement coordonnes et spcifiquement adaptes  chaque pays; elles ne devaient pas tre imposes par des partenaires extrieurs non plus. Par ailleurs, les utilisateurs et les producteurs taient associs  ces oprations et les dcideurs devraient l'tre aussi. S'agissant de l'assistance qui devrait ventuellement venir en soutien  ces oprations, il a t demand  la CEA de contribuer  la mobilisation des ressources dont les pays pourraient avoir besoin.

17. Des participants ont demand  tre informs du type de probl me rencontr par les pays au cours des oprations. Le secrtariat a expliqu que, dans le cadre de l'tude relative  l'valuation des besoins statistiques et  l'laboration de stratgies en mati re statistique qu'il avait ralise en novembre 1995, il n'avait pas demand spcifiquement des donnes relatives aux probl mes que les pays avaient rencontrs. Il tait cependant prvu de demander aux pays qui s'taient engags dans ces oprations d'envoyer des exemplaires de leurs rapports au secrtariat, pour permettre de constituer une documentation et d'tudier divers aspects de ces oprations, y compris les probl mes rencontrs.

18. Des participants ont galement demand pourquoi certains pays n'avaient pas entrepris ces oprations. Le secrtariat a expliqu que de nombreux facteurs entraient en jeu, tels que les ressources  la disposition du pays, l'ordre de priorit par rapport  d'autres activits statistiques, etc. Le secrtariat esprait que la situation relative  la participation des pays  ces oprations s'amliorerait au cours des deux prochaines annes.

19. Des explications ont t donnes quant  la situation particuli re du Rwanda, surtout en ce qui concernait le centre de formation de Kigali, sur lequel le pays comptait pour former le personnel charg de faire fonctionner le syst me statistique.

20. Le reprsentant de l'Office statistique des Communauts europennes (EUROSTAT) a indiqu les modalits prvues pour les demandes d'aide financi re  l'Union europenne. Le reprsentant de l'Organisation internationale du Travail a donn des prcisions concernant les relations entre son organisation et l'Equipe multidisciplinaire pour l'Afrique de l'est (EMAE) en vue de la participation de l'EMAE  l'opration Evaluation des besoins et laboration de stratgies prvue en Ouganda.

Mise en place de l'Autoroute de l'information en Afrique (point 5 de l'ordre du jour)

21. Le secrtariat a ensuite, au titre du point 4 de l'ordre du jour, prsent le document E/ECA/PSPI.9/4 intitul "Mise en place de l'autoroute de l'information en Afrique". Conformment  la rsolution 795 (XXX) de la CEA portant le mme intitul que ce point de l'ordre du jour, le document a prsent une proposition pour une "Initiative africaine pour l'information et la communication" qui constitue un plan d'action destin  acclrer le dveloppement socio-conomique de l'Afrique par l'utilisation de la technologie de l'information dans l'ensemble des secteurs sociaux et conomiques. Ce plan avait t labor par un groupe de travail de haut niveau d'experts africains sur les technologies de l'information et des communications, nomm par le Secrtaire excutif. La prsente Confrence devait examiner ce plan avant sa prsentation  la trente et uni me session de la Commission devant se tenir  Addis-Abeba en avril/mai 1996.

22. Lors du dbat sur ce point de l'ordre du jour, les participants ont demand des informations sur les possibilits d'assistance technique que pourrait fournir la CEA dans les domaines de l'exploitation de l'information pour le dveloppement. La nouvelle structure du programme de la CEA, devant prendre effet en juillet 1996, a t prsente. Elle permettra d'riger le th me de la prsente Confrence en un domaine d'intrt stratgique. En outre, la CEA coprsidait l'Equipe spciale charge de cette question dans le cadre de l'Initiative spciale  l'chelle du syst me des Nations Unies pour l'Afrique lance au cours de la Confrence. Les participants ont insist pour que l'Afrique participe au projet d'Autoroute de l'information en tant que producteur et consommateur d'informations. Il a galement t soulign que la production de logiciels constituait une industrie  laquelle les pays africains pouvaient participer. L'accent a galement t mis sur la ncessit de sensibiliser les responsables politiques  l'importance de ce nouveau phnom ne socio- conomique de porte mondiale de mani re  crer l'environnement favorable afin que les pays africains y jouent pleinement leur rle. Certains reprsentants ont exprim leur inquitude quant aux aspects ngatifs ventuels de l'infrastructure de l'information mondiale. Si les mcanismes permettant de faire face  ces inconvnients taient identifis, il convenait cependant de ne pas se dtourner de cette technologie en raison des petits inconvnients qu'elle impliquait. L'Afrique n'avait d'ailleurs d'autre choix que d'entrer dans l' re de l'information mondiale.

Rapport intrimaire sur la mise en oeuvre de la Dclaration de Dakar/Ngor et du Programme d'action issu de la CIPD du Caire de 1994 (point 6 de l'ordre du jour)

23 Prsentant le document E/ECA/PSPI.9/5 intitul "Rapport intrimaire sur la mise en oeuvre de la Dclaration de Dakar/Ngor et du Programme d'action issu de la CIPD du Caire de 1994", le secrtariat a

expliqu que les examens priodiques de l'application des diverses dclarations sur la population et la planification du dveloppement avaient pour objet d'appeler l'attention des dcideurs et de ceux qui taient responsables de la mise en oeuvre des programmes en la mati re, sur l'tat d'avancement, les tendances, les rsultats, les stratgies et les faiblesses desdits programmes en cours d'excution pour qu'ils y consacrent davantage de ressources et d'efforts.

24. Peu de temps s'tait coul depuis l'adoption de ces deux cadres de dveloppement, toutefois la Confrence a, entre autres, constat que les Etats membres, connaissant des taux levs de fcondit et ayant adopt une attitude plus favorable et plus engage  l'gard des questions de population, s'efforaient de mettre en oeuvre les recommandations de ces deux instruments. Ce faisant, ils se sont toutefois heurts  la crise socio-conomique,  la diminution des ressources budgtaires rsultant des programmes d'ajustement structurel ainsi qu'aux attitudes et aux pratiques socioculturelles dominantes.

25. La Confrence a ensuite t informe qu'un atelier d'experts/ONG organis en l995 par le secrtariat commun CEA/OUA/BAD, en liaison avec le FNUAP, avait mis au point un mcanisme et formul des directives pour aider les Etats membres  suivre et  valuer la mise en oeuvre de leurs programmes nationaux tablis sur la base des recommandations de ces deux cadres de dveloppement.

26. Lors du dbat qui a suivi, certains reprsentants i) ont rendu compte de l'action de leurs gouvernements respectifs en vue d'appliquer les recommandations de ces deux cadres de dveloppement; ii) ont reproch au secrtariat de ne pas avoir entrepris des tudes d'impact; et iii) ont dplor qu'il n'ait pas tenu compte de la nouvelle transition dmographique dans certains pays ainsi que des difficults poses par la pauvret gnralise et les taux elevs de mortalit. Apr s avoir pris note des efforts dploys par les Etats membres ainsi que de la rfrence faite  la Commission africaine de la population servie par le secrtariat commun CEA/OUA/BAD, le secrtariat a fait savoir que les tudes d'impact taient une possibilit  long terme. Le secrtariat a ajout que les transitions dmographiques taient des phnom nes historiques et que des interventions telles que la DND et le PA.CIPD ne faisaient qu'acclrer le ralentissement de la croissance dmographique.

27. La Confrence a ensuite instamment pri les Etats membres de crer des centres de liaison avec le secrtariat (s'ils ne l'avaient pas encore fait) et de bien vouloir utiliser les directives susmentionnes dans le suivi de leur action nationale en vue d'appliquer les recommandations figurant dans ces deux cadres de dveloppement.

Application des syst mes de prvision  court terme pour la conception de politiques et la gestion conomique dans diffrents pays africains (point 7 de l'ordre du jour)

28. Un fonctionnaire du secrtariat a prsent le document E/ECA/PSPI.9/17 intitul "Rapport intrimaire sur l'application des syst mes de prvision  court terme pour la conception des politiques et la gestion conomique dans diffrents pays africains". Le secrtariat a fait un compte rendu dtaill des utilisations de la matrice de comptabilit sociale (MACS) et de son cadre d'analyse au bnfice des pays qui souhaitaient mettre en place des syst mes de prvision  court terme bass sur la MACS, et a nonc les probl mes rencontrs dans l'application du syst me dans les pays.

29. Au cours des discussions qui ont suivi, il a t mentionn que le volume actuel de donnes dans certains pays n'tait peut-tre pas suffisant pour l'tablissement de syst mes tr s exigeants sur le plan statistique. Il a t propos que les pays continuent de travailler avec des mod les simples tels que ceux des institutions multilatrales jusqu' ce que la base de donnes statistiques soit correctement dveloppe. Il a galement t indiqu qu'il tait important que les pays commencent  rechercher les moyens de renforcer leur base de donnes au lieu d'attendre. On a trouv plus opportun que cette runion plni re organise une rencontre entre les producteurs et les utilisateurs de donnes pour examiner cette importante question. Si satisfaire  ces exigences tait un dfi pour les producteurs de donnes, il fallait reconna

tre que beaucoup de donnes taient produites sans tre utilises. Le manque de donnes ne devrait pas empcher les pays de construire des mod les conomiques qui aideraient  orienter leur processus de planification, quitte  utiliser des donnes produites  l'extrieur, tant donn que la construction de mod les tait un processus continu devant s'amliorer au fil du temps pour donner des rsultats cohrents et fiables. Ce processus devrait tre conduit par des experts nationaux qui acquerraient les connaissances requises pour le mettre au point, l'entretenir et le maintenir.

30. En guise de rponse, le reprsentant du secrtariat a indiqu qu'il n'existait pas de dichotomie  continuer d'utiliser les mod les simples tout en mettant au point d'autres mod les adapts aux impratifs de la planification. A cet gard, il a voqu le mod le de rfrence de la CEA relatif aux syst mes de prvision  court terme bass sur la matrice de comptabilit sociale qui intgrait la totalit du syst me conomique englobant les questions sociales, comme outil plus utile pour la planification que les mod les dont l'objectif tait limit. Il a t spcifiquement indiqu que de tels mod les aidaient  raliser une analyse et une valuation annuelles des plans  court et  moyen terme et de les ajuster en cas de divergences entre les objectifs rels et ceux prvus. S'agissant de la disponibilit de donnes, en particulier l'accumulation de donnes non utilises, le reprsentant du secrtariat a prcis que le cadre de la matrice de comptabilit sociale prsentait l'avantage d'organiser les donnes conomiques et sociales de mani re  fournir des informations importantes et utiles pour la planification socio- conomique en vue de la prise de dcisions.

COMITE DE LA POPULATION

Election du bureau (point 8 de l'ordre du jour)

31. Le Comit de la population a lu M. Martin Balepa (Cameroun) Prsident, M. Ibrahim A. K. Magdy (Egypte) Premier Vice-Prsident, M. Diouf Papa Demba (Sngal) Second Vice- Prsident et M. Bruce Andrew Hibbert (Afrique du Sud) Rapporteur.

Etude de la planification familiale dans le contexte des valeurs socio-conomiques et culturelles des pays membres de la CEA (point 9 de l'ordre du jour)

32. Le document  examiner au titre de ce point de l'ordre du jour tait intitul "La planification familiale telle que perue dans le contexte des valeurs socio-conomiques et culturelles dans les Etats membres de la CEA" (E/ECA/PSPI.9/7). On y analysait divers facteurs qui avaient contribu  la rsistance gnralise  la planification familiale moderne dans les annes 60 et 70, puis l'volution des conceptions survenue par la suite. Il traitait ensuite de certains obstacles  l'application des programmes de planification familiale et des modalits permettant de les surmonter.

33. Le secrtariat a soulign qu'en mati re de planification familiale, les attitudes pronatalistes taient dictes par des valeurs socio-conomiques, culturelles et religieuses. Ces valeurs encourageaient les mariages prcoces ainsi que les maternits prcoces et devant durer jusqu' la fin de la priode o une femme pouvait concevoir. Avec la modernisation, les mthodes traditionnelles d'espacement des naissances taient moins suivies, d'o des niveaux levs de fcondit avec des consquences ngatives sur la sant des femmes et des enfants, faute d'une adoption gnralise des mthodes modernes de planification familiale.

34. Par suite des pressions socio-conomiques et d'une meilleure comprhension des liens d'interdpendance entre la population et le dveloppement, la faon dont les gouvernements percevaient les familles nombreuses avait commenc  changer au milieu des annes 80 et dans les annes 90. Malheureusement, ces changements de conception n'taient pas parvenus jusqu'aux masses rurales, ce qui constituait un obstacle  l'application de programmes de planification familiale. Les autres obstacles taient notamment le fait que des politiques n'taient pas traduites en programmes d'action ralisables, la faiblesse de l'infrastructure de l'administration et de la gestion ainsi que des institutions et l'insuffisance des ressources financi res et matrielles mises au service des programmes.

35. Les recommandations proposes par le secrtariat concernant les programmes de planification familiale mettaient l'accent sur les aspects suivants: a) renforcement des activits d'information, d'ducation et de communication (IEC) pour transmettre des conceptions favorables  la planification familiale, surtout au niveau des masses; b) concrtisation des politiques de population et de planification familiale sous forme de programmes d'action ralisables dans le cadre de la Dclaration de Dakar/ Ngor et du Programme d'action issu de la Confrence internationale sur la population et le dveloppement (CIPD) du Caire; c) amlioration de l'infrastructure administrative, de l'infrastructure de la gestion et des institutions au service des programmes: d) augmentation des ressources financi res et matrielles rserves aux programmes et utilisation judicieuse de ces ressources; e) amlioration de l'ducation des jeunes filles et des femmes et de leur condition; f) responsabilisation des femmes et des hommes dans les programmes de planification familiale; g) mise  contribution des collectivits, du secteur priv et des organisations non gouvernementales (ONG) dans divers aspects de la planification, de l'laboration, de l'application et de l'valuation des programmes; h) intgration des programmes de population et de planification familiale dans les activits socio-conomiques de divers minist res, du secteur priv et des ONG; i) amlioration de la qualit des services et facilitation de leur acc s pour tous ceux qui en ont besoin, notamment pour les adolescents; j) suivi et valuation des programmes pour en amliorer la mise en oeuvre.

36. Au cours du dbat qui a suivi, le Comit s'est dclar satisfait du document prsent et sensible  son importance. Il a insist sur la ncessit d'inscrire la mise en oeuvre des programmes de planification familiale dans le cadre gnral d'une amlioration des conditions socio-conomiques de la population. En consquence, il tait indispensable de fournir le soutien matriel, les services et les moyens ncessaires  la production, surtout dans les zones rurales.

37. Le Comit a fait une observation, entre autres, selon laquelle les donnes prsentes dans les tableaux du document examin auraient d porter sur les indices synthtiques de fcondit et qu'il aurait fallu fournir des donnes dtailles sur l'utilisation de contraceptifs. Toutefois, on pouvait trouver dans le document intitul "Statistical Compendium on Contraceptive Use in ECA member States" des donnes dtailles sur le taux d'utilisation des contraceptifs, qui ont t fournies par la suite aux participants. Une autre remarque a t faite,  savoir qu'il ne fallait pas perdre de vue les consquences du vieillissement, bien que cette question ne constitue pas actuellement une proccupation immdiate pour la plupart des pays.

38. Le Comit a fait observer que la faiblesse de l'information, de l'ducation et de la communication et les probl mes de la concrtisation des engagements pris par les gouvernements sous forme d'actions pratiques comptaient parmi les freins aux programmes de planification familiale. Il s'est dclar proccup devant la rduction du nombre de donateurs de ressources pour la formation et la recherche, domaines d'une importance extrme pour les programmes de planification familiale. Le personnel charg de la prestation de services de sant et de planification familiale avait besoin d'une formation adquate. Il fallait relever les salaires de cette catgorie de personnel l o ils taient infrieurs  ceux d'autres catgories et prvoir des mesures d'encouragement. Il faudrait considrer par exemple le personnel charg des services de distribution au niveau des collectivits.

39. Certains participants ont donn un aperu des activits dans lesquelles leurs pays taient engags. En Ouganda, des projets pilotes taient mis en oeuvre avec le concours de l'Eglise catholique, prconisant l'utilisation de la planification familiale naturelle comme l'une des mthodes de contraception. Ces programmes visaient  donner une option pour les cas o d'autres mthodes de contraception n'taient pas acceptables sur le plan social. Au Nigria, une confrence runissant des responsables du gouvernement, du secteur priv et des ONG avait t organise en janvier 1995 concernant les rsultats du Programme d'action de la CIPD. Le gouvernement laborait actuellement un schma directif de la mise en oeuvre des recommandations du Programme d'action de la CIPD, du Sommet mondial pour le dveloppement social et de la Confrence de Beijing sur les femmes.

40. Le Comit a fait ressortir l'importance de la rduction de la mortalit infantile, juvnile et maternelle en tant que partie intgrante des objectifs des programmes de planification familiale. Ainsi, il a recommand que les centres de sant soient accessibles  la majorit de la population. Il a galement soulign qu'il fallait considrer les programmes de planification familiale dans le contexte de la sant en mati re de procration telle que reflte dans la Dclaration de Dakar/Ngor et le Programme d'action de la CIPD. Il a demand qu'il soit tenu compte des aspects  la fois qualitatifs et quantitatifs des programmes de planification familiale.

41. S'agissant des tudes futures sur la population et la planification familiale, le Comit a recommand d'laborer des tudes de cas mettant en relief la faon dont ces questions avaient t traduites en programmes effectifs. De plus, des tudes devaient tre labores dans le contexte de la dmocratisation de faon  rvler la faon dont ce processus tenait compte de la diversit rgionale en mati re de probl mes dmographiques.

42. Le Comit a soulign la ncessit d'amener les autorits religieuses  appuyer les programmes de planification familiale et les organisations non gouvernementales  contribuer  la mise en oeuvre de ces programmes ainsi que de ceux concernant le dveloppement socio-conomique gnral et les activits gnratrices de revenus. L'Indonsie a t cite comme exemple de pays o la religion et l'amlioration des conditions socio-conomiques avaient contribu  une excution probante des programmes de planification familiale. Le Comit a encourag l'organisation de voyages d'tudes dans les pays ayant excut ces programmes avec succ s pour que les pays africains puissent en tirer avantage.

43. Le Comit a pris note des recommandations figurant dans le document.

Evaluation des probl mes et politiques lis  l'environnement urbain dans les pays membres de la CEA (point 10 de l'ordre du jour)

44. En introduisant ce point de l'ordre du jour, le reprsentant du secrtariat s'est rfr au document de base intitul : "Evaluation des probl mes et politiques associs  l'environnement urbain dans les pays membres de la CEA" (document E/ECA/PSPI.9/6). Il a soulign que l'urbanisation croissante dans les pays africains avait eu des consquences profondes sur l'conomie de ces pays et sur la vie des citadins. Il a fait observer que les probl mes lis  l'environnement au niveau des mnages, au lieu de travail et dans le quartier concernaient la pollution, l'insuffisance de l'acc s  l'eau potable ainsi que des services d'hygi ne et de l'vacuation des dchets solides et liquides, et celle des services de sant, d'ducation et des services sociaux et le cot prohibitif de ces derniers. Les politiques discutes par le secrtariat portaient sur les institutions, la gestion et la dmographie.

45. Au cours du dbat sur le point, un participant a attir l'attention sur le rle que les organisations non gouvernementales (ONG) avaient jou et continuaient de jouer pour faire face  divers probl mes de dgradation de l'environnement. Des approches novatrices de la rsolution de ces probl mes dans d'autres rgions en dveloppement ont t galement cites.

46. Des arguments ont t avancs pour sensibiliser la population, en gnral, et les tudiants, en particulier,  l'importance des probl mes lis  la dgradation de l'environnement. Il tait,  cet gard, important de promouvoir les activits de recyclage.

47. La pauvret en milieu urbain ainsi que les faibles performances conomiques enregistres par les pays africains au cours des derni res annes taient galement des facteurs qui avaient concouru  l'aggravation de la dgradation de l'environnement.

48. Dans le cadre de la recommandation invitant instamment les autorits municipales africaines  diffuser davantage d'informations sur l'environnement des villes africaines, il a t propos que les financements destins  la recherche - aux niveaux local et international - soient de plus en plus consacrs  des projets sur la rpartition et le redploiement des populations et sur la mortalit, en plus des domaines d'intrt habituel tels que la fcondit et la planification familiale. Ces modifications affectant le financement de la recherche contribueraient  mieux apprhender les probl mes de l'environnement urbain.

49. Il a t not que mme si les niveaux d'urbanisation en Afrique taient en rgle gnrale relativement bas, autour de 34% en 1995, les situations taient cependant diffrencies puisque les sous-rgions de l'Afrique australe et de l'Afrique du Nord se situaient respectivement autour de 47 et 45%. De plus, il a t soulign qu'en dpit de la faiblesse des niveaux d'urbanisation par rapport  ceux enregistrs dans les pays dvelopps, les zones urbaines revtaient une importance relle en tant que foyers de dveloppement durable puisque de plus en plus elles abritaient la majorit des populations des pays africains et la plus grande part des activits conomiques. Par ailleurs la croissance urbaine rapide observe en Afrique posait plus de probl mes en mati re d'environnement que le niveau d'urbanisation.

50. Il a galement t soulign qu'il ne fallait pas considrer le rle des migrations dans le dveloppement urbain et l'environnement sous le seul aspect de ses effets ngatifs puisque les migrants jouaient galement un rle positif. A cet gard, l'importance de la contribution des migrations d'une ville vers une autre ville, ainsi que des migrations du milieu rural vers le milieu urbain pour la croissance dans certaines villes africaines a t mise en relief.

51. Les stratgies visant  amliorer la gestion des villes en Afrique, la formation et la rmunration des employs municipaux ainsi que la sensibilisation des tudiants aux avantages et inconvnients de l'urbanisation, ont t soulignes.

52. Il a galement t fait mention des autres stratgies novatrices mises en oeuvre pour faire face aux probl mes lis  l'environnement urbain dans diffrents pays, par exemple, le choix de ples de croissance, la mise en oeuvre de la thorie des ples centraux, le recyclage et la valorisation des dchets.

53. Le secrtariat a prcis que lors d'une prochaine rvision du document, il y intgrerait les stratgies novatrices, une relation des succ s enregistrs dans la gestion de l'environnement ainsi que d'autres questions souleves lors du dbat.

Activits en mati re de population en l994-l995 et examen du programme de travail pour l996-l997 ainsi que du projet de programme de travail pour l998-l999 (point 9 de l'ordre du jour)

54. En prsentant ce point de l'ordre du jour, le reprsentant du secrtariat a fait rfrence au document d'information intitul "Activits en mati re de population en l994-l995, examen du programme de travail approuv pour l996-l997 ainsi que du projet de programme de travail pour l998- l999" publi sous la cote E/ECA/PSPI.9/8. Il a bri vement rendu compte des activits de la CEA en mati re de population - rsultats obtenus, difficults rencontres et perspectives -. Il a annonc la runion prvue entre le Comit de suivi de la Dclaration de Dakar/Ngor et la Commission africaine de la population. Il a ensuite expliqu que les changements en cours dans la structure de la CEA visaient  tenir compte de l'importance de la question de la population et en particulier de l'impact considrable de la croissance dmographique sur l'environnement, la scurit alimentaire et les tablissements humains.

55. Au cours du dbat qui a suivi, les participants se sont dclars profondment satisfaits des rsultats remarquables de la Division de la population. Le FNUAP a demand s'il tait prvu, dans le contexte de la restructuration de la CEA, de crer, comme par le pass, un service spar c


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Editor: Dr. Ali B. Ali-Dinar, Ph.D
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