UNIVERSITY OF PENNSYLVANIA - AFRICAN STUDIES CENTER
L'Institut Pasteur et les Reseaux Africains, Bloch Laurent

L'Institut Pasteur et les Reseaux Africains

by Bloch Laurent

Resume : l'Institut Pasteur, centre franais de recherche en biologie, collabore avec 22 Instituts associes de par le monde, dont 8 en Afrique. Le developpement des collaborations scientifiques et du besoin de communication qui en decoule ne peut se realiser ans acces a l'Internet, or les Instituts sont souvent dans des pays o les infrastructures de reseau sont encore a leurs debuts. Un tour d'horizon des solutions d'acces a l'Internet disponibles est suivi de perspectives de realisation.

Summary : Institut Pasteur, a French research centre in biology, is working with 22 associate Institutes world- wide, among them 8 are located in Africa. The growth of scientific collaborations and of related information exchanges cannot be achieved without Internet access, while the Institutes are often located in countries where network infrastructures are still in their beginning. A survey of solutions available for Internet access is followed by realization prospects.

L'Institut Pasteur est une Fondation privee reconnue d'utilite publique. Cree par Louis Pasteur grce a un immense elan de generosite et de multiples dons, il fut inaugure le 14 novembre 1888 et son fondateur lui assigna trois missions, qui sont aujourd'hui encore les siennes : la lutte contre les maladies infectieuses, la recherche fondamentale et la diffusion des connaissances issues de la recherche.

Aujourd'hui, 2800 personnes travaillent a l'Institut Pasteur a Paris, dont 1200 chercheurs. Parmi ces derniers, pres de 600 sont des stagiaires issus de plus de 60 pays de par le monde. Si tous ces chercheurs ne se consacrent pas exclusivement a la biologie moleculaire, cette derniere discipline est neanmoins un ple important pour beaucoup d'entre eux. Il n'est pas inutile de rappeler que huit chercheurs pasteuriens (dont deux n'etaient pas franais) ont obtenu le Prix Nobel de Medecine et de Physiologie.

1. Le reseau international des Instituts Pasteur et Instituts Associes

Tres peu de temps apres sa fondation, l'Institut Pasteur va essaimer a travers le monde, et en Afrique en particulier, pour diffuser les vaccinations et differentes therapies, mais aussi pour etudier les caracteres particuliers des maladies sevissant dans ces regions et les soigner. En Afrique, les Instituts Pasteur de Tunis et d'Alger seront fondis en 1894, celui de Dakar en 1923, celui d'Antanarivo en 1927, celui de Casablanca en 1931, celui de Bangui en 1961, celui d'Abidjan en 1976. Des etablissements associes existent a Yaoundi depuis 1959 et a Brazzaville.

Au total, ce sont 24 Instituts Pasteur ou associes qui fonctionnent de par le monde, en comptant Paris et Lille (France). Outre les Instituts africains mentionnes plus haut, ils sont etablis au Vit-nam, a Tahiti, en Bolivie, en Russie, a la Guadeloupe, en Guyane, en Nouvelle- Caledonie, en Roumanie, en Iran, au Cambodge, en Italie, en Grece. Il est important de noter que ces Instituts sont independants juridiquement et politiquement de l'Institut de Paris. Seuls existent des liens scientifiques et des relations d'entraide.

A l'origine de ces Instituts disseminees dans le monde, les communications entre eux etaient tres limitees. Ce n'est qu'au cours des recentes decennies que les echanges se sont intensifies ; le developpement du transport aerien a permis l'organisation reguliere de reunions des Directeurs ; les collaborations scientifiques, l'organisation de cours et de seminaires conjointement par differents Instituts du Reseau sont devenues pratique courante.

Cet accroissement des echanges a stimule l'activite scientifique propre des differents Instituts, et de ce fait leurs relations avec d'autres organismes scientifiques.

Il va sans dire qu'un tel developpement de l'activite scientifique (et de toutes les consequences qu'elle entranne) a accru dans des proportions considerables les besoins de communication du Reseau international des Instituts Pasteur et associes. Les cots de telephone sont devenus une charge importante. Mais l'absence de vrais moyens de communication modernes a provoque une inflation de l'usage du fax, qui a provoque ce que l'on peut appeler une catastrophe communicationelle. Les chercheurs envoient leurs articles d'un bout a l'autre de la planete par fax, ce qui les mobilise pendant des heures pour surveiller le processus incertain de l'emission et cote des sommes considerables pour un resultat mediocre. L'envoi d'un fax d'Afrique a Paris cote de l'ordre de 20 FF par page, alors que l'usage du courrier electronique pour un document de mme volume coterait de 3 a 4 FF (1 FF = 0,2 US $).

L'Institut Pasteur se preoccupe donc de plus en plus activement des reseaux de communication informatiques dans differents pays du monde, et specialement en Afrique.

Cet intert concerne d'une part les communications bilaterales entre l'Institut Pasteur de Paris et ses Instituts associes, d'autre part les communications multilaterales que les Instituts associes entretiennent avec leurs correspondants scientifiques.

Afin de donner une idee de la nature et de l'ampleur des projets auxquels l'Institut Pasteur souhaiterait participer, nous allons decrire brievement le dispositif informatique et telematique de l'Institut a Paris, puis un tour d'horizon de ce qui serait faisable et souhaitable dans le domaine de la communication avec l'Afrique.

2. L'infrastructure informatique et telematique de l'Institut Pasteur

L'Institut Pasteur s'est dote a partir de 1992 d'une infrastructure informatique centree sur des ordinateurs sous Unix et un reseau de campus TCP/IP raccorde a l'Internet grce a une connexion a 2 megabits/seconde au reseau national franais de la recherche, RENATER. Le reseau de campus de 2400 prises dessert l'ensemble des laboratoires et permet aux chercheurs de communiquer tant entre eux qu'avec le monde exterieur et d'acceder a des services disponibles tant sur le campus qu'ailleurs sur l'Internet.

Tous les chercheurs peuvent acceder aux ressources du centre de calcul de leur micro-ordinateur dans leur laboratoire, mais aussi de leur domicile et pendant leurs deplacements au moyen d'un acces Transpac et d'un pool de modems accessible par le reseau telephonique.

Les ressources disponibles sont, outre les moyens de calcul proprement dits, des banques de donnees biologiques (telles que GenBank, SwissProt, ProSite, ..), un serveur WWW, un serveur d'archives accessible aux transferts de fichiers (utile notamment pour diffuser aupres des utilisateurs des logiciels pour micro-ordinateurs), le catalogue de la Bibliotheque Centrale, les banques de donnees documentaires classiques, l'acces aux news du reseau (surtout les groupes bionet, le plus vaste forum mondial de chercheurs biologistes, et aussi les groupes francophones fr.bio).

Toutes ces ressources sont accessibles tant du campus que de tout site connecte a l'Internet, et seraient donc a la disposition des Instituts d'Afrique connectes au reseau. Seules les ressources du domaine public (c'est a dire la plupart) sont a la disposition des utilisateurs exterieurs a l'Institut Pasteur. Un des principaux interts de l'Internet est l'apparition de ressources utiles a la recherche et disponibles a grande echelle gratuitement.

Les services auxquels les chercheurs souhaitent acceder sont d'abord ceux qui sont lies a l'analyse de sequences biologiques, ce qui comporte la consultation de banques de donnees de sequences et l'execution de logiciels d'analyse. Ensuite viennent les services de consultation de banques de donnees documentaires et bibliographiques, ainsi que l'utilisation de logiciels d'analyse genetique et de modelisation moleculaire.

L'Institut Pasteur dispose egalement d'un serveur Vidiotex accessible au grand public.

L'equipe chargee de la mise en oeuvre et de la maintenance de l'ensemble de ces systemes, ainsi que du developpement de nouveaux outils informatiques, comporte 12 personnes. 1000 utilisateurs sont actifs sur les systemes.

3. Etat prisent des communications avec l'Afrique

3.1 Les sites deja connectes

Aujourd'hui, deux Instituts Pasteur d'Afrique ont acces a des moyens de communication electronique internationaux :

- l'Institut Pasteur de Tunis est connecte au Reseau National de la Recherche et de la Technologie (RNRT) Tunisien, mis en oeuvre par l'Institut Regional des Sciences Informatiques et des Telecommunications de Tunis et dote d'un acces "complet" a l'Internet (nous appelons acces "complet" a l'Internet une connectivite TCP/IP permettant l'usage de tous les logiciels classiques en communication avec n'importe quel site etranger lui-mme dote d'un acces "complet") ;

- l'Institut Pasteur de Dakar utilise le reseau RIO, mis en oeuvre par l'ORSTOM. RIO est aujourd'hui un reseau base sur le protocole UUCP qui offre un acces indirect et partiel a l'Internet, limite au courrier electronique (ce qui est deja tres precieux).

Hors d'Afrique, l'Institut Louis Malardi de Papeete (Tahiti) se connecte directement a Paris en utilisant le reseau X25 Transpac.

3.2 Les sites non encore connectes

Les autres sites devraient pouvoir tre rapidement connectes, au moins en UUCP en utilisant des modems, soit a RIO en collaboration avec l'ORSTOM, soit au reseau REFER de l'AUPELF. Mais il ne s'agit la que d'acces partiels a l'Internet, limites au courrier electronique et eventuellement aux "news".

4. Comment etablir la communication en reseau ?

Precisons nos hypotheses de depart : la seule communication en reseau adaptee a une activite scientifique telle que celle des Instituts Pasteur passe par l'Internet. Partout o un acces a l'Internet sera disponible nous l'utiliserons. L'acces "complet" a l'Internet suppose l'usage du protocole IP et une connexion avec une passerelle internationale (un "backbone").

Il y a des pays depourvus d'acces complet a l'Internet mais dotes d'acces "partiels" bases sur des connexions intermittentes et les protocoles UUCP ou FidoNet. Ces reseaux ne permettent que l'usage du courrier electronique et, eventuellement, des "news". C'est deja tres utile et nous en ferons usage si possible.

La o il n'y a rien de tout cela, il faut construire soi-mme son infrastructure en utilisant soit le reseau telephonique commute ordinaire (le RTC), soit un reseau X25 national (un "PSDN"). Cela oblige a se preoccuper de details plus terre a terre que lorsqu'un fournisseur de service de plus haut niveau (IP, UUCP ou FidoNet) s'en occupe.

4.1 Cas 1 : il y a un service national d'acces a l'Internet

Dans ce cas favorable, il faut s'adresser a ce service (ou "IP provider") pour obtenir un acces, et la communication sera ipso facto etablie entre l'Institut Pasteur local et l'Institut Pasteur de Paris, ainsi qu'avec tous les correspondants scientifiques de par le monde.

Parmi les pays d'Afrique o il y a un Institut Pasteur ou associe, seule la Tunisie possede un tel Service, en l'occurrence le Reseau National de la Recherche et de la Technologie (RNRT) tunisien, auquel l'Institut Pasteur de Tunis est raccorde.

L'existence d'un service d'acces a l'Internet est d'un tel intert, et procure immediatement de tels avantages et une connectivite tellement superieure, qu'en son absence nous preconisons de deployer tous les efforts pour sa creation. En effet, seul ce type d'acces permet l'usage du courrier electronique, des news, du transfert de fichiers (ftp), de la connexion a distance (telnet), ainsi que des applications de recherche d'information (Gopher, Wais, WWW), et ce en communication avec les milliers de sites Internet de la planete.

L'Institut Pasteur n'a pas vocation a devenir operateur de reseaux mais est prt si necessaire a participer a des efforts pour mettre en place de tels services sous forme de cooperation : il s'agirait de "mutualiser les cots". En effet, la difficulte principale pour mettre en oeuvre un tel service consiste dans le cot tres eleve des lignes telephoniques permanentes qui sont necessaires : mme pour un debit modeste de 9600 bits/seconde, une ligne louee entre Dakar et l'Europe cote de l'ordre de 600 000 FF par an. Les solutions de type VSAT permettent peut-tre de diminuer ces cots, mais en posant d'autres problemes.

4.2 Cas o il n'y a pas d'acces a l'Internet mais un reseau UUCP

La connectivite IP (acces complet a l'Internet) repose sur l'existence d'un lien permanent entre le site central du service d'acces a l'Internet (ce que l'on appelle le "backbone"), une passerelle internationale et, en general, une federation de reseaux nationaux. C'est ce lien permanent qui cote cher.

Dans de nombreux pays prives d'un tel lien il existe des acces "intermittents" au service de base du reseau : le courrier electronique. Typiquement, c'est ainsi que fonctionne le reseau RIO de l'ORSTOM, base sur un protocole de communication nomme UUCP (FidoNet a un fonctionnement analogue).

Voici ce qui se passe par exemple a l'Institut Pasteur de Dakar. Les utilisateurs desireux d'envoyer un courrier electronique composent leur message sur un ordinateur local. Lorsqu'un certain nombre de messages en partance a ete accumule, l'Institut Pasteur etablit une connexion en UUCP avec le site central RIO de Dakar, par modem et via le reseau telephonique commute senegalais (cela pourrait tre via le reseau X25 senegalais SENPAC, la logique serait la mme). Cette connexion permet d'envoyer les messages en partance et de recevoir les messages destines a l'Institut Pasteur de Dakar que le site RIO pouvait detenir. Puis la connexion est interrompue. Plus tard, a un moment choisi par RIO, une connexion en UUCP sera etablie entre le site RIO de Dakar et celui de Montpellier en France, cette fois en utilisant les reseaux X25 senegalais (SENPAC) et franais (TRANSPAC). Le courrier sera eventuellement delivre au reseau franais RENATER, et de la a son destinataire final sur l'Internet.

Le grand avantage de ce type de connexion est de permettre l'utilisation du courrier electronique pour des cots tres bas. L'inconvenient est qu'il ne permet pas l'acces a tous les services de l'Internet, notamment la connexion a distance et l'acces aux systemes d'information (Wais, Gopher, WWW) ne sont pas possibles.

Partout o une telle solution est disponible, l'Institut Pasteur souhaite en profiter.

4.3 Cas o il n'y a pas d'acces mme indirect a l'Internet

Il s'agit bien sr d'une situation defavorable o l'Institut Pasteur doit entreprendre lui-mme de construire une infrastructure de communication, ce qui n'est pas sa vocation. Les solutions seront de toute faon inefficaces et les cots eleves.

4.3.1 Liaison par modem et reseau telephonique commute (RTC)

L'Institut Pasteur africain etablit une liaison par modem avec l'Institut Pasteur de Paris. Le cot est celui de la communication telephonique. Le debit depend du modem, mais il est limite par la qualite des lignes telephoniques. La solution la plus rationnelle serait de faire de l'UUCP, mais l'absence d'experience dans ce domaine conduit souvent a l'etablissement de sessions interactives par un emulateur de terminal sur PC (Kermit ou Z-Modem), ce qui est tres cher et tres inefficace.

Cette solution serait, par exemple, la seule disponible pour l'Institut Pasteur de Bangui.

4.3.2 Liaison par modem et point d'entree sur reseau public X 25

(PSDN)

Cette solution est disponible dans les pays dotes d'un reseau public X25 offrant des points d'entree publics (PAD). Les solutions decrites a l'alinia ci-dessus sont possibles, en utilisant le reseau X25 en lieu et place du RTC, avec des cots inferieurs et une qualite superieure, mais il est alors plus judicieux d'utiliser celles decrites a l'alinia ci-dessous.

4.3.3 Etablissement d'un lien X25 entre extremites

S'il existe un reseau X25 national, la meilleure solution (en l'absence de fournisseur de services de plus haut niveau) est que l'Institut Pasteur local s'y abonne et obtienne ainsi une connexion X25 avec Paris. La qualite et la vitesse de transmission seront meilleures que par modem, et l'interface X25 a l'avantage de pouvoir s'adapter aux caracteristiques, notamment de debit, des materiels qui lui sont connectes.

Un tel lien X25 permet l'utilisation soit d'un protocole "intermittent", comme UUCP, soit du protocole IP qui permet l'acces complet a l'Internet.

L'acces a de tels reseaux est facture proportionnellement au nombre de caracteres transmis d'une part, au temps de connexion d'autre part. L'experience montre que l'etablissement d'un lien IP vers l'Internet en utilisant une telle connexion, pour peu qu'il y ait vraiment des utilisateurs au bout, conduit assez vite a des cots presque aussi elevees que ceux d'une ligne louee, mme si avec ce procede la distance n'entre pas en ligne de compte.

5. Acces au reseau des Instituts Pasteur et associes : aspects humains

Le tour d'horizon des possibilites techniques brosse ci-dessus n'a de pertinence que si deux conditions sont reunies : que les chercheurs des Instituts eprouvent le besoin d'acceder a l'Internet et reoivent la formation qui leur permette de le faire, que des ingenieurs competents mettent en oeuvre les infrastructures necessaires et assurent leur maintenance.

5.1 Sensibilisation et formation des utilisateurs

La mode recente de l'Internet joue en notre faveur, la plupart des chercheurs sont avides d'acceder au reseau. Mais aussi, plus profondement, le relatif isolement des chercheurs dans les Instituts africains de plus petite taille que celui de Paris, non inseres dans des zones geographiques a forte densite de biologistes, accront cette demande. En fait, d'une certaine faon, les chercheurs d'Afrique ont plus besoin de l'Internet que les Parisiens.

Il n'empche que de la a l'utiliser vraiment et efficacement le reseau, il y a un pas qu'il faudra les aider a franchir par un effort de formation qui ne sera pas gigantesque, mais qui ne saurait tre neglige, surtout dans des sites isoles. D'experience, ce n'est pas tant la manipulation des outils qui pose probleme que leur usage raisonnable, ce que l'on appelle aussi "l'etiquette du reseau".

5.2 Des ingenieurs pour la mise en place du reseau

Contrairement a ce que laisse croire la phraseologie de la mode Internet, la mise en place d'un acces au reseau est une operation hautement complexe, qui ne peut tre menee a bien que par des ingenieurs de haut niveau dont ce soit la tche principale. Certaines parties de ces operations peuvent tre realisees par des entreprises exterieures, mais on ne saurait se passer d'au moins une personne competente qui ait une conscience claire du but a atteindre et une vision d'ensemble des differentes parties du chantier :

a) construction d'un reseau local dans les btiments de l'Institut ;

b) etablissement de la boucle locale et de la connexion au site central du service d'acces a l'Internet ("IP provider"), si un tel service est utilise ;

c) dans le cas d'une connexion X25, configuration des equipements d'acces au reseau ;

d) sinon, configuration des modems, ce qui devient de plus en plus complexe avec la vitesse ;

e) administration de la machine qui sera le serveur d'acces au reseau, et dont il est hautement souhaitable que ce soit une machine Unix, seule plate-forme a offrir des logiciels de qualite suffisante ;

f) configuration des logiciels de gestion du courrier electronique (sendmail) et de service des noms de domaines (DNS).

Il est clair que les Instituts Pasteur n'ont pas vocation a disposer a plein temps d'un ingenieur dote de toutes ces competences. La o il sera possible de faire appel a un service d'acces a l'Internet il sera vraisemblablement possible de lui confier les missions b) et f). Dans beaucoup de pays existent des entreprises specialisees capables de faire a). Mais la matrise d'ouvrage et les autres missions, notamment e), necessitent l'existence de competences propres.

Dans ces conditions, la solution serait sans doute que l'Institut Pasteur de Paris dispost d'un ou deux ingenieurs reseau de haut niveau voues aux missions suivantes :

- intervention dans les Instituts du reseau pour la mise en place des connexions ;

- formation, a cette occasion, de personnes sur place capables d'assurer le fonctionnement courant du systeme ;

- aide a distance, depuis Paris, en cas d'incidents de fonctionnement insolubles sur place ;

- participation a la formation des utilisateurs finals.

5.3 Plan de mise en oeuvre

Les Instituts Pasteur et associes sont au debut du processus de generalisation de l'usage du reseau. Quelques sites pilotes (Tunis, Dakar, Papeete) procurent des experiences precieuses. Devant l'ampleur des investissements a envisager, il est necessaire de se rapprocher d'autres organismes qui ont des besoins similaires et avec qui certains investissements et certaines competences pourraient tre partages. Il faut aussi comparer les services offerts par differents operateurs.

Il est encore trop tt pour fixer un plan de deploiement. Ce qui est sr, c'est que l'experimentation commencera en priorite dans les Instituts o existent la plus forte motivation et des competences, mme a developper.

Pour le choix du type de connexion, il faudra faire preuve de pragmatisme. L'apparition d'operateurs Internet est esperee, mais il faudra souvent se contenter de solutions moins completes.

Conclusion

Ce tableau des projets de l'Institut Pasteur et de ses associes en matiere de communication par reseau avait surtout pour but de mettre en lumiere les principaux problemes souleves. Nous souhaitons en fait prendre contact avec d'autres organismes confrontes a des problemes similaires afin de mettre en commun certaines solutions. Puisse le colloque d'Addis Abeba aider a atteindre ce resultat.


Editor: Dr. Ali B. Ali-Dinar, Ph.D.
Previous Menu Home Page What's New Search Country Specific